Sous la protection de Saint Matthieu
Le FSM, comme son nom l'indique, se place sous la protection de Saint Matthieu, saint patron des comptables, des banquiers et des autres métiers de la finance.
Contrairement à ce que certains pourraient croire, l'Eglise n'a jamais condamné ces activités. Au contraire, c'est elle qui les a soumis aux principes de la morale et de la justice. Comme l'enseigne le pape Pie XII :
Bien sûr, le FSM entend fonder ses objectifs, méthodes et stratégies d'investissement sur l'enseignement moral de l'Eglise en ce qui concerne les domaines de l'économie et des finances. Comme l'enseigne Notre Seigneur Jésus-Christ :
C'est pourquoi, si la fonction du FSM est de générer des profits financiers, sa mission essentielle n'est pas de servir l'argent, mais de concourir à la cause de la foi, du bien commun, de la justice sociale et de l'économie organique. Telle est la conception bien ordonnée de la finance chrétienne :
Et parce qu'il ne peut pas y avoir "de capital sans travail, ni de travail sans capital" (Léon XIII, Rerum Novarum), l'objectif global du FSM est de redistribuer les bénéfices du marché au profit de l'économie organique, des oeuvres de charité et de l'action sociale.
Inspirations
La philosophie du FSM est donc profondément influencée par la justice sociale et la doctrine sociale de l'Eglise.
De plus, contrairement à ce que certains pourraient croire de nos jours, il existe une longue tradition des métiers de la finance dans la Chrétienté.
Saviez-vous par exemple que les grands principes de la comptabilité moderne ont été inventés par le moine franciscain Luca Pacioli ?
Saviez-vous également que la plus ancienne banque encore en activité aujourd'hui est la Monte dei Paschi, une banque catholique à l'origine ?
Saviez-vous que le pape Pie XII, en 1942, fonda l'IOR (Institut pour les Oeuvres de Religion) et en fît l'insitution bancaire et financière de l'Eglise ? De façon interessante, la banque IOR fut fondée à l'origine pour permettre à l'Eglise d'avoir plus d'autonomie dans ses mouvements financiers et de protéger ses capitaux contre la menace nazie.
Et ce ne sont là que quelques exemples connus, tant il y aurait une histoire de la finance chrétienne à écrire.
De façon plus pratique, le FSM s'inspire du modèle des family funds (fonds familiaux) et des mutual funds (fonds mutuels), très populaires dans les communautés catholiques américaines, tels que le Aquinas Fund ou l'Ave Maria Funds.
Des modèles plus ou moins équivalents existent en France, mais sont rarement d'initiative chrétienne et sont peu accessibles aux foyers de la classe moyenne et populaire. Le FSM entend mener, très modestement, une révolution discrète par son modèle de fonds communautaire.